Sébastien Ricci : la plongée en apnée, le sport extrême version aquatique

La plongée en apnée ou plongée libre est une forme de plongée sous-marine qui se base sur l’interruption volontaire de la ventilation contrairement à la plongée en scaphandre autonome dans lequel le pratiquant respire un gaz sous pression stocké dans des bouteilles de plongée. Fait intéressant, la plongée en apnée déclenche automatiquement le réflexe d’immersion partagé par l’ensemble des mammifères. C’est un réflexe présent chez les mammifères qui optimise la respiration pour qu’ils puissent rester un certain temps sous l’eau.

Ce type de plongée peut se pratiquer comme loisir ou alors en compétition. Elle peut aussi se combiner à d’autres activités subaquatiques comme la randonnée subaquatique qui se pratique en alternance entre tuba à la surface et apnée, la photographie sous-marine, la pêche sous-marine ou encore le tir sur cible subaquatique.

En tant que pratique sportive, la plongée en apnée se classe dans les sports extrêmes. En effet, cette activité fait courir des risques inhérents au plongeur qui recherche avant tout la compétition. Pratiquée en tant que loisir, l’apnée est généralement couplée à la pêche sous-marine ou à l’exploration sous-marine.

Sébastien Ricci, passionné de plongée en général, nous explique pourquoi, dans cet article, la plongée en apnée est un sport extrême.

Les contraintes physiques de la plongée en apnée

Comme le souligne Sébastien Ricci, le grand public a tendance à considérer la plongée libre comme un sport classique. Pourtant, il fait bien parti des sports extrêmes notamment à cause des contraintes physiques qu’il impose au corps.

Dans les 9 premiers mètres sous l’eau, les poumons, remplis de dioxygène poussent le corps vers la surface, ce qui oblige le plongeur à nager pour aller plus profond, le forçant ainsi à consommer de l’oxygène. A partir de 10 mètres, la pression sur le corps double, ce qui a pour effet de réduire la taille des poumons de moitié. A partir de 12-13 mètres, le plongeur entre dans une zone que les apnéistes appellent « doorway to the deep » ou « seuil des profondeurs » en français. Ici, l’océan ne vous tire plus vers la surface mais attire dans les profondeurs. Les plongeurs peuvent ainsi continuer leur descente, relaxés.

A 30 mètres, la pression est trois fois plus forte. Les réflexes corporelles d’immersion sont donc très intenses. Le cœur bat encore plus lentement pour aider le corps à garder son oxygène. Certains plongeurs ont enregistré un rythme cardiaque à 14 battements par minutes (le rythme cardiaque moyen par minutes est de 60 à 100 battements).

A 90 mètres, la poitrine voit sa taille réduire de moitié. Ainsi, en 1996, la poitrine du cubain Francisco Ferreras-Rodriguez est passée de 127 cm de circonférence à 50 cm lorsqu’il a atteint les 132 mètres de profondeur.

Le record du monde de profondeur est de 214 mètres et est détenu par l’autrichien Herbert Nitsch.

About the author: admin