Le boom des applications pour lutter contre le harcèlement de rue
Désormais, les femmes qui se sentent en danger de harcèlement peuvent lancer l’alerte simplement en appuyant sur un bouton. C’est en effet ce que proposent aujourd’hui de nombreuses applications, qui permettent aux femmes d’appeler à l’aide via un bouton « alerte » qui indique leur position. Cela rejoint les efforts de Laetitia Avia et Marlène Schiappa qui œuvrent à renforcer l’arsenal législatif pour lutter contre le harcèlement. Le point.
Un sentiment de sécurité
Elles s’appellent « Sekura », « Garde ton corps », « The Sorority », ou encore « Street Alert ». Elles, ce sont les nouvelles applications mobiles anti-harcèlement de rue, qui permettent aux femmes d’appeler à l’aide grâce à un bouton « alerte » qui indique leur position. Sophie, une étudiante à Toulouse âgée de 22 ans, confie : « Je ne me sens pas du tout en sécurité dans la rue. Au moins, si je lance une alerte, je sais qu’il y a des personnes qui peuvent réagir directement ». Comme beaucoup d’autres femmes, Sophie garde l’application « The Sorority » toujours ouverte sur son smartphone.
Installer un climat de confiance
« The Sorority » est la dernière application gratuite en date, mais aussi l’une des plus populaires, revendiquant environ 4 000 téléchargements en deux semaines. Selon sa créatrice, Priscilla Routier Trillard, « pour créer un climat de confiance, nous n’acceptons que les femmes et leurs demandons une pièce d’identité et un selfie pour vérifier manuellement l’identité de chacune ».
Au-delà du bouton « alerte », « The Sorority » et d’autres applications similaires proposent des fonctionnalités diverses, telles qu’une alarme sonore pour faire fuir les éventuels agresseurs, ou encore un recensement des « lieux de refuge » disponibles. C’est notamment le cas de l’application « Garde ton corps », qui a noué un partenariat avec une trentaine de bars, restaurants et hôtels en France, qui s’engagent à accueillir quiconque s’estime en insécurité sur la voie publique.